C’est toujours compliqué de trouver un nom à un projet. On essaie d’être tendance, original, novateur… on part sur des dizaines d’idées et aucune ne fait l’unanimité au sein du groupe.
Puis un jour, en plein milieu de répète, le batteur sort « Dopamine ». La dopamine (DA) est un neurotransmetteur, une molécule biochimique qui permet la communication au sein du système nerveux, et l’une de celles qui influent directement sur le comportement. La dopamine renforce les actions habituellement bénéfiques en provoquant la sensation de plaisir. Cette molécule est également impliquée dans certains plaisirs abstraits comme écouter de la musique. Ça a été comme une évidence. En début de projet, nous avions convenu entre nous que prendre du plaisir en jouant une musique qui nous plaît, sans se mettre de pression sur la taille des scènes à faire, sur des passages radio éventuels. Que du plaisir. Dopamine répondait donc exactement à ce que le projet représentait pour nous.
Le format de groupe à 4 était aussi une volonté assumée. On voulait rester simples dans une configuration rock. On a souvent tendance à vouloir ajouter plein de choses : des claviers, des choeurs, plusieurs guitares, etc… Au final, nous avons trouvé que ça embrouillait le message. Nous faisons du rock et de la chanson à texte, c’est ce qui doit transparaître dans ce qu’on fait.
Jusque-là, nous n’avons fait que deux sessions studio de deux morceaux. Nous aimons ce type de sortie courte mais répétées plus souvent. Avec l’avènement des plateformes de streaming, la façon d’écouter de la musique a évolué, pour nous les premiers. Il est rare que j’écoute un album complet d’un même artiste par exemple. Je parcours l’album, certains morceaux me plaisent, d’autres pas, et j’ajoute ce qui me plaît dans ma playlist principale. PJ Harvey fonctionne de cette façon actuellement.
C’est une façon de pouvoir sortir rapidement quelque-chose auquel on croit, sans être tenus par le cadre et le budget très rigide du format d’un album. Pour notre dernière sortie en date, nous avons travaillé avec un mastering moins travaillé, moins compressé que ce que nous avions l’habitude de faire précédemment. Le résultat est un son très proche d’un son live. Ça nous permet d’avoir une forme d’énergie qui nous plaît beaucoup.
Nos textes quant à eux nous emmènent parfois dans de l’introspection, dans des critiques sociales ou tout simplement sur des chemins poétiques et des petits moments de vie. Ce n’est sans doute pas très objectif de le dire soi-même mais ils méritent d’être lus ou écoutés.
Nos projets quant à eux sont très simples : prendre du plaisir. Pour nous, ça se décline de tas de façons différentes : simplement répéter ensemble, jouer sur scène et partager un moment avec le public, enregistrer en studio, venir parler de ce qu’on fait en radio… Tout ça nous donnera de toute façon de bonnes doses de Dopamine.
Chez Fast Forward, on aime le fait d’avoir l’impression de visiter la famille quand on y va. Je viens de m’acheter une carte son et des enceintes pour mon home studio, Luc a pris le temps de discuter du type de projet et de faire quelques tests sons avec moi pour me guider au mieux. Ingrid est toujours dispo pour répondre à nos questions, Gauthier me règle mes basses à la perfection… ça commence à faire une longue histoire entre nous. Il n’y a plus vraiment de question qui se pose quand on a besoin de matos.. on vient chez Fast Forward et basta !
En décembre 2021, un 2ème EP deux titres intitulé «2.2» voit le jour et sort sur les plateformes rejoindre un premier opus sorti en 2020. Si la reprise des concerts est plus lente qu’esperé, le contact avec le public a validé le style de Dopamine par des ambiances brûlantes et une énergie communicative tant sur scène que dans les salles.
